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mercredi 15 octobre 2014

System/Library/Extensions/AppleUSBEthernetHost.kext

Si au démarrage de votre mac vous voyez « L’extension système /System/Library/Extensions/AppleUSBEthernetHost.kext » n’a pas été installé correctement et ne peut être utilisé. Essayez de le réinstaller ou adressez-vous à votre revendeur pour une mise à jour. »

c’est un bug de la mise à jour iTunes 11.4 de l'App Store.

Pour s'en sortir, on met le appleUSBEthernetHost.kext (Système > Bibliothèque > Extensions) à la Corbeille

et on installe la version Apple Downloads  http://support.apple.com/kb/DL1614?viewlocale=fr_FR

lundi 6 octobre 2014

Voulez vous que l'application "itunes.app" accepte les connexion réseau entrantes ?

Marre de ce message ?

Ouvrez une fenêtre Terminal, et tapez la ligne de code que voici :

codesign -vvv /Applications/iTunes.app/

Le Terminal doit vous afficher :

iTunes valid on disk

S'il y a un soucis, le Terminal vous répondra par une multitudes de fichiers en .xib

Dans ce cas, pas le choix il faut aller chercher chaque petit fichier dont le Terminal affiche le chemin, et le supprimer. Pour accéder au contenu de l'application iTunes, faite un clic droit, puis Afficher le contenu du paquet.

L'ECRAN DU MAC BOOK AIR RESTE NOIR : QUE FAIRE ?

Vu que j'ai cherché partout et que je n'ai pas trouvé voici l'astuce. Si en démarrant l'écran reste noir mais que le curseur est toujours visible, possible que cela soit du à une mise à jour maverick.

Dans ce cas voici l'astuce. Démarrer en single user (commande + S en même temps que power). des lignes de commandes apparaissent, il faut alors taper ces quatre lignes de commandes en appuyant sur entrée entre chacune :

ATTENTION :

- LE CLAVIER PASSE EN QUERTY CE QUI COMPLIQUE LA MANIP
- RESPECTER LES ESPACES QUE J'AI EXAGERE

mount -uw   /
cd    /Library/Preferences
mv   com.apple.loginwindow.plist     com.apple.loginwindow.plist.old
reboot

J'espère vous avoir dépanné !

jeudi 8 mai 2014

Video Multicam Elyose : Overload

J'ai réalisé avec Justine, chanteuse du Groupe Elyose un nouveau travail de montage. Nous disposions de 12 caméras venant de sources très différentes sur 4 dates de concerts.

N'hésitez pas à aller voir leur site internet que j'ai réalisé et bien sur regarder et partager cette vidéo !



N'hésitez pas à me contacter pour vos futurs plans multicams / photo / site internet / 

lundi 17 mars 2014

Vidéo de concert de Elyose à Marseille.

J'ai réalisé avec Justine, chanteuse du Groupe Elyose un gros travail de montage. Nous disposions de 8 caméras venant de sources très différentes et du son provenant de la console à remixer. Nous n'avions pas les moyens, ni la volonté d'avoir un rendu pro (les caméras sont parfois pas loin de la qualité d'un iphone), plutôt de donner une idée réaliste du rendu sur scène de ce groupe.

L'accueil du groupe a été très chaleureux, et j'ai passé un excellent moment durant les trois concerts que j'ai passé avec eux. N'hésitez pas à aller voir leur site internet et bien sur regarder et partager cette vidéo.

N'hésitez pas à me contacter pour vos futurs plans multicams.


vendredi 15 novembre 2013


Le hasard a fait que j'ai lu coup sur coup "bohème" de Steiner, "l'hypothèse des saisons" de Nohant et à "moi seul bien de personnages" de Irving.


Le premier traite de l'amour d'un homme pour un homme. L'un des deux est hétéro, et après un cheminement intellectuel vécu à distance pendant plusieurs mois, il accepte la possibilité de la rencontre dès son retour, rencontre certaine qui ne viendra pourtant pas…

Le deuxième traite d'un homme qui tente de séduire une femme. Après un cheminement intellectuel d'un an, elle accepte de se donner, mais la rencontre pourtant devenue certaine ne viendra en définitive pas…

Ces deux livres sont des premiers romans fades, finalement symptomatiques de notre époque, beaucoup d'intellectualisation, de chats, de messages et tellement peu d'actes. On essaye de choquer mais on y va pas, on fantasme sa vie, tout ce qu'on aurait pu faire…

Bref j'abordais le nouveau roman d'Irving avec crainte, une longue marche à faire avec de la boue sur les bottes.

Il faut bien dire que les quelques derniers romans que j'avais lu de lui ne m'avait pas transcendés.

Avec ce type qui publie son 13° roman à soixante dix balais traitant de la vie d'un ado au doux statut de suspect sexuel, je n'étais pas serein...

Quelle erreur. Quelle leçon. Fessée à cul nu. Je me suis fais retourner comme une crêpe par ce livre parlant vrai, directement au coeur. C'est généreux, émouvant, étonnant, on rit, on verse même quelques larmes. C'est rare non ? Un coup de coeur donc, un truc qui modifie imperceptiblement votre centre de gravité...

lundi 5 août 2013

Tombe


Décembre, ailleurs, pas si loin, pas si longtemps, la pellicule cloque, s'use et se consume 

L'océan l'hiver, on lui pardonne d'être froid, d'être gris, d'être sale, on reste juste côte à côte

L'écharpe est blanche, le vent l'emporte avec tes cheveux, il vole tes éclats de rires.

Ils se sont perdus la bas, avec le reste, dispersés dans les embruns et ma mémoire
tu marches en arrière, tu titubes dans le sable, je pleure de rire, tu trébuches, regarde le ciel
tu souffles sur ta frange, elle retombe quand même, tu la couperas c'est sûr, j'en conviens.

Le film brûle, la gélatine s'ajoure, les images s'estompent, mes yeux s'embuent
J'ai promis l'impossible, je serre ta main diaphane, pâle de souffrance, chaude d'agonie
J'ai menti, l'enfant le sait, la femme le sent, tu fermes mes yeux, c'est toi qui meurt...

Le film déroule. C'était l'hiver mais ca ne l'était pas. L'hiver, c'est aujourd'hui, à jamais.
Le film est saccadé, la pellicule amochée, Le bonheur est simple, juste ton sourire, 
Je pose ce coquelicot écarlate sur ce monolithe glacé, cette dalle qui me prive de toi

lundi 15 avril 2013

Longtemps j'ai pensé pouvoir retrouver l'amour

Longtemps j'ai pensé pouvoir retrouver l'amour.

Tantôt je l'imaginais musicienne. Disséquer avec elle sans fin un morceau, l'écouter faire ses gammes, l'admirer jouer sur scène, frissonner en la voyant réajuster une mèche derrière l'oreille avant d'entamer un solo. Suivre ses mains courir sur un piano, voir sa joue posée sur un violon, serrer entre ses jambes une contrebasse...

Tantôt je la voyais aventurière, me tirant par la main aux quatre coins du monde, me poussant d'un avion, hurlant en tirant sur la poignée du parachute, je nous voyais assis en tailleur sur une roche polie, contemplant en silence un coucher de soleil flamboyant le visage maculé  d'une boue séchée, sa tête sur mon épaule.

Tantôt  j'étais certain que c'était une intellectuelle que je cherchais. Plongeant sans vergogne dans les affres de la métaphysique, elle ne trouvait pas le répit en me rejoignant le soir, excitée  par un concept quelle voulait partager, un débat quelle voulait prolonger. Le soir nous nous faisions la lecture dans le lit, je la regardais les yeux brillants d'admiration.

Tantôt c'était une chienne. Nous nous enfoncions sans vergogne dans les fantasmes que les Bourgeois délurés ne pouvaient imaginer, faux décomplexés pourris de préconçus, retirant les barrières pour les disposer juste  un peu plus loin... Nos corps étaient deux mécaniques célestes complémentaires, deux composés chimiques nécessaires à une même réaction chimique.

Un tailleur strict, une dentelle émouvante, une culotte et un maillot blanc, un jean, des talons aiguilles vertigineux, des chaussures indiennes, un maquillage lourd, des lèvres naturels, une queue de cheval, les cheveux courts, une voix grave, des paroles douces, un rire cristallin sans retenu, des baisers  doux et langoureux, une bise qui claque, une langue qui file, une bouche qui s'ouvre où je me perds...

Tant de temps pour me rendre contre que c'était une seule et une même  personne que je cherchais, une particule d'antimatière, un double, une chimère. Tant d'années pour comprendre que l'esprit fabrique des êtres qui n'existent pas, repoussant sans cesse les frontières du possible, objet de frustrations inextinguibles. 

Pourquoi donner autant de valeur à la durée dans une relation ? N'y a-t-il pas de bons moments  fugaces ? Pourquoi s'extasier sur une relation dans laquelle on s'épuise ? Fallait il que je vive dans des mondes parallèles pour trouver le bonheur ? Qui avait il d'inexcusable de trouver en chacune d'elles  une part d'absolue ?

dimanche 13 janvier 2013

J'veux toujours être ailleurs


"J'veux toujours être ailleurs" crachent les enceintes pourries de sa voiture qui ne l'est pas moins. Elle s'installe derrière le volant, hilare, claque la portière et me lâche en me tendant en bouteille de Vodka "il n'y avait plus que ça". La station service est déserte, un énorme coquillage jaune l'illumine. Elle s'engage sur le boulevard en s'allumant une clope. Nous sommes complètement défoncés et j'envisage sereinement que cette nuit puisse être la dernière.


Marie est venimeuse. Elle nous emmène je ne sais où, et je m'en moque. Nous traversons la ville déserte. Il fait froid, humide. Les lumières se confondent en traits lumineux mal peint. J'ai entrebâillé la vitre, la bruine s'insinue dans l'habitacle et me tient éveillé. C'est elle qui m'a proposé d'aller dans ce cabaret. J'avais réussi à prendre un peu de champs depuis notre dernière dispute ; décrocher était en soi un signe de faiblesse, une reddition sans condition.

Dans chaque relation amoureuse sourde une tragédie, une tumeur qui ne demande qu'à se répandre en métastases : tôt ou tard, l'un se mets à aimer plus que l'autre. Que l'un prenne imperceptiblement l'ascendant sur l'autre, et c'est une mécanique infernale qui se met en branle. Plus elle l'aime, plus il l'ignore, qu'il l'a repousse et elle l'adore d'avantage. Afficher ses sentiments, c'est traverser debout une ligne de front, le poitrail nu, la certitude d'avoir le cœur déchiré avant même d'avoir entendu le coup partir.

Je savais tout cela lorsque je soulageais mon GSM des vibrations qui le parcourait, alors que la photo que j'avais prit d'elle deux ans auparavant déchirait l'écran. Rouge ou vert, mon doigt n'hésita pourtant pas : mon corps ne me laissa aucune chance. Je portai le téléphone à mon oreille mécaniquement, comme une arme que l'on dirige vers la tempe. 

Certains gestes simples transportent en leur sein une part disproportionnée de notre avenir. On n'est pas préparé à ça, rien ne nous averti que la réaction que nous allons avoir dans la seconde suivante aura plus d'importance que les dix dernières de notre vie... On devrait s'entrainer comme un pilote, en simulateur, pour pouvoir réagir correctement dans une situation de risque, dérouler une procédure mainte fois éprouvée et affinée pour éviter le crash.

dimanche 2 septembre 2012

6000 KM

6000 km de route, de parcs, d'émerveillements, d'étonnements. 1 mois à tracer dans des 4X4, camping car, motos, à faire du Rafting, du cheval, de l'avion.

Et puis faire un passage au Burning Man...

Va falloir déplier les souvenirs maintenant.

Quelques photos ici :








dimanche 20 mai 2012

"Quelques missions ponctuelles pour des travaux routiniers d’entretien, mais surtout, une fois par an, à l’arrêt de tranche, les grandes manoeuvres, le raz-de-marée humain. De partout, de toutes les frontières de l’Hexagone, et même des pays limitrophes, de Belgique, de Suisse ou d’Espagne, les ouvriers affluent. Comme à rebours de la propagation d’une onde, ils avancent. Derrière les grilles et l’enceinte en béton du bâtiment réacteur, le point P à atteindre, rendu inaccessible pour des raisons de sécurité, dans la pratique un contrat de travail suffit. Ce contrat, Loïc l’a décroché par l’ANPE de Lorient, et je n’ai pas tardé à suivre."




Autant le dire tout de suite, il faut un moral au beau fixe pour aborder ce roman social. C'est très bien documenté, très sombre, presque plus un roman (peut être trop engagé), encore un docu fiction en quelque sorte... 
"Parce qu’il s’est toujours senti coupable de la mort accidentelle de son demi-frère, Miles s’est banni de sa propre histoire. Il a quitté sa famille, abandonné ses études, et travaille, en Floride, à débarrasser les maisons désertées par les victimes des subprimes. Amoureux d’une fille trop jeune, passible de détournement de mineure, Miles fait bientôt l’objet d’un chantage et est obligé – encore une fois – de partir. Il trouve alors refuge à Brooklyn où son fidèle ami Bing Nathan squatte une maison délabrée, en compagnie de deux jeunes femmes, elles aussi condamnées à la marge par l’impossibilité d’exprimer ou de faire valoir leurs talents respectifs."




Lire Paul Auster, c'est comme s'assoir devant un feu de cheminée un buvant un petit whisky un soir d'hiver. On sait à l'avance l'effet que ça va avoir et on aime ça. De la mélancolie, le temps qui passe, les regrets, les non dits, les enfants et leurs parents, les amis, tout y est.


J'achète tous les Paul Auster comme j'enfile mes charentaises et n'y voyez rien de péjoratif. 
C'est un roman original, à la limite du docu fiction, ou comment faire exploser le capitalisme sauvage de l'intérieur. Pas de moral, le business poussé à son comble vu de l'intérieur, un peu à la Lord of War.

L'idée de départ qui consiste à créer un fond d'investissement sur le réchauffement de la planète pour le monétiser en anticipant (puis en favorisant) la fonte des glaces en Arctique est en soit une crème.

On se rassure on se disant que ce n'est qu'un roman, on essaye en tous cas.
Torride, ardente et sexuelle, c'est aussi la chronique d'une catastrophe annoncée très tôt dans ce roman haletant. Je me suis parfois retrouvé avec inquiétude dans le héros (qui s'appelle David) ; espérons que je ne connaisse pas de fin aussi tragique !




Bref, bonne chronique sociale à haute teneur érotique, ça fait pas de mal !
Je trouve chez Michel Onfray, le même plaisir que j'éprouve aux contacts des idées de Nietzsche et de Camus. J'avais déjà éprouvé le même plaisir avec la théorie du voyage du même auteur...

"À la suite d'un accident survenu une vingtaine d'années plus tôt, Christine est affectée d'un cas très rare d'amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune étudiante célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir à sa grande surprise qu'elle a en fait 47 ans et qu'elle est mariée depuis plus de vingt ans.

Tous les traitements ayant jusque-là échoué, son dernier espoir réside dans son nouveau neuropsychologue, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime pour l'aider à se remémorer son quotidien et ainsi rassembler peu à peu les fils de son existence.

Quand Christine commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, elle est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite, elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé... et sur son présent."







SUBLIME BOUQUIN !!! Dans le genre un des meilleurs que j'ai jamais lu... Une fois rentrée dans le fil, impossible de s'en défaire !

lundi 7 mai 2012

Campagne Facebook

Première campagne présidentielle sur Facebook et autres réseaux sociaux. Première campagne clivante à l'américaine, tout en finesse... Bizarre de voir ce que vote son voisin, les photos de gens dans l'isoloir. Au final les positions de chacun ne changent pas, elles s'exacerbent !

samedi 10 septembre 2011

PETIT CLIP QUE J'AI REALISÉ POUR UN TITRE QUI N'EN A PAS

Attention certaines images/séquences sont difficiles. Il n'existe pas de clip pour ce morceau que j'adore, alors j'en ai fait un. Je me suis senti obligé...Cela a été difficile d'accumuler et de compiler toutes ces images d'horreur. Raise Your Weapon de Deadmau 5.

Warning: some hard images / sequences. There is no video for this song that I love, so I made one. It was difficult to collect and compile all these images of horror. Raise Your Weapon of Deadmau 5.




vendredi 29 juillet 2011

APPLE est détestable

Apple est devenue en l'espace de 2 ans environ une entreprise parfaitement détestable. Il n'y a quasiment plus aucune décision, changement, évolution qui ne me donne la nausée.

Longtemps grand supporter de cette marque qui permettait à la fois de se différencier et de disposer d'un potentiel créatif hors pair, je suis frappé par la logique commerciale de cette société : plus égale moins

Plus récent, plus cher, moins de liberté, moins de service...

Apple lance Lion qui supprime Rosetta, front row, idvd, iweb... et obligation d'avoir un compte individuel

Apple lance icloud et supprime l'hébergement de sites web, disques durs virtuels...

Apple augmente de 100 euros le mac mini sans raison puis le remets au prix d'origine en supprimant le lecteur de CD

Apple lance une croisade anti flash qui rends rapidement l'utilisation de l'ipad pénible, qui oblige à attendre l'application qui va bien.

Apple supprime le XSERVE et tous les services pro d'une façon générale.

Apple tue les revendeurs qui l'on sauvé et les petits réparateurs

Apple ne veut plus des pros, elle veut des moutons qui consomment sans réfléchir. Elle se coupe de son public d'origine, elle devient un phénomène de mode sans consistance avec un ecosystème captif détestable.

Ca ne durera qu'un temps...

[ MAJ : fallait il voir un lien direct entre cette réflexion et l'éloignement de Steve J. ?]

lundi 20 juin 2011

IBIZA : L'ENTRÉE AU SPACE

La limousine s’immobilisa bientôt, et je fus ébloui par l’afflue de lumière lorsque Pablo nous ramena à la réalité moite du parking du Space. Je soignai ma sortie avec Farida en ajustant mes Ray Ban. Georges s’étira avant d’enlacer Claire. Franck tenait ses deux captives par les épaules.
Je remarquai que les quatre filles étaient « coordonnées » : Claire et Farida ne portaient qu’un maillot de bain doré, imitation feuilles d’or, tandis que les deux prisonnières de Franck étaient drapées dans des tuniques blanches échancrées à la romaine, ce qui propulsait Franck du rang d’Escobar à celui de Caligula.
La longue file d’attente bigarrée qui patientait en plein soleil saliva instinctivement lorsque les grilles de l’entrée s’ouvrirent par miracle devant nous. Le sésame provoqua un hurlement des quatre filles qui se déhanchèrent en pointant leurs doigts vers l’azur, tandis que nous restions faussement placides, conscients d’être un instant le centre du monde, pur moment de vanité qui en valait bien un autre. Les deux gardes du corps parachevaient l’aspect rock’n’roll star, Pablo poussa même le bouchon jusqu’à demander à un badaud d’arrêter de nous prendre en photo.
Après les escaliers, nous contournâmes le bar pour nous retrouver dans une salle à ciel ouvert, protégée du soleil par des toiles militaires ajourées. Le bleu n’échappait à personne pour peu que l’on veuille bien lever la tête.
Toutes les cinq minutes, l’atterrissage d’un jet coupait le ciel en deux (la boîte se situait en bout de piste) et renforçait l’aspect irréel du lieu. Pour autant, la puissance acoustique des turboréacteurs était à peine suffisante pour couvrir le beat des enceintes qui martelaient une techno pointue.
Le périmètre de la salle était composé par une rangée de ventilateurs d’usines qui propulsaient un courant d’air agréable. Les quatre filles se postèrent immédiatement sur un promontoire devant un de ces ventilateurs. Des jets d’eau furent bientôt pulvérisés devant la soufflerie, créant ainsi un gigantesque brumisateur qui rendait l’atmosphère définitivement plaisante. Disposées maintenant en formation, dos au mur gazeux, les bras en croix, elles se faisaient asperger par le brouillard humide. Les quelques rares morceaux de tissus qu’elles portaient sculptèrent alors au plus près les formes ambrées qu’ils étaient censés dissimuler. Le spectacle de tous ces corps envoûtés et vibrant à l’unisson de la volonté du DJ avait quelque chose d’enivrant. Le remix « Sorry » de Kascade débuta ce qui mis le feu même aux zombies que l’on pouvait penser éteints ; la foule était souriante, plaisante. Franck était monté sur un promontoire, protégé par son gorille. Pris dans le mouvement, il déchira soudainement sa veste à trois mille euros pour la balancer dans le rassemblement, tandis que les deux Romaines se frottaient contre lui. Il venait à mon grand étonnement de devenir le spectacle. Son accoutrement, notre entrée en matière, et les deux amazones le rendaient crédible, son côté sans gêne en toutes circonstances firent le reste : spectateurs, nous fûmes propulsés au rang d’animateurs. Franck transpirait et arracha bientôt sa chemise pour mettre à jour sa bedaine à peine maintenue par l’étoffe noire Armani. Sa panse rebondissait contre le corps des gamines qui se prêtaient au jeu en s’accroupissant à tour de rôle, en écartant les jambes de façon indécente face au public. Je me mis à repenser au clip « relax » des Franky Goes to Hollywood, vitrine édulcorée des back room New Yorkais avant le massacre viral qui débuta dans les années quatre vingt pour plonger la jeunesse dans un coma dont on ne voyait toujours pas le bout.
Je m’éloignais tant bien que mal de ce cirque de lumière pour me diriger vers une porte sombre à l’opposée de la piste qui m’intriguait.
Dans l’obscurité quasi totale, une autre musique plus deep me saisit et m’entraîna au centre d’une piste de danse à peine éclairée et parsemée de débris de verre. Je fus happé à mon tour par une transe extatique. Le son était tellement puissant que l’on sentait les variations de pression atmosphérique comprimer les poumons, la tête devenait comme un caisson de résonance, le cœur et tous les organes s’organisaient pour fonctionner entre cent trente et cent cinquante pulsations minute. Le compteur au-dessus de la console du DJ indiquait cent vingt décibels ; s’approcher d’une enceinte sans protection n’était pas sans risque. Je n’étais pas seul, mais toute tentative de communication était vaine, on ne voyait quasiment rien, impossible de distinguer les traits de mon entourage, quant à parler, c’était strictement impensable.
Episodiquement, pendant quelques secondes toutes les spots s’allumaient, ce qui n’était pas sans m’évoquer le flash précédent un holocauste nucléaire, et me permettait de constater que la foule que je pressentais immense autour de moi n’était pas un trouble de ma conscience. Puis nous replongions dans le noir. Je fermais les yeux, la vue n’était plus nécessaire, mon corps avait trouvé sa place parmi les autres, un périmètre virtuel d’évolution s’était créé tacitement au sein des éléments m’entourant. La musique était extrêmement répétitive et nous pouvions sentir la moindre variation de substance, nous étions au cœur d’une machine binaire, nos individualités s’étaient effacées pour s’intégrer et se fondre à cette mécanique électronique. Ce faisant, nous n’étions plus qu’un, rendant d’autant plus inutile toute tentative de communication humaine. Je me sentais de plus en plus découplé de mon corps qui fonctionnait comme un automate à l’aide des couches profondes de mon cerveau et me retrouvait ailleurs, « moi avec moi-même », au calme et une lumière tamisée. Une transe sans drogue, sans alcool, un phénomène purement vibratoire.

extrait de mon nouveau roman

S’il est difficile de s'entendre sur le bien, il est plus commode de ne pas avoir de doute sur la nature du mal, l'image que nous lui donnons. C'est d'ailleurs plus facile de lutter contre le mal, de se réunir, au-delà des clivages géographiques, politiques, ethniques. Combattre le mal, c’est réunir autour de soi, rassembler ceux qui se déchiraient auparavant. L’exhorter aussi...

La propagation du bien, c’est le Jihad, toutes les guerres saintes qui ont maculé les cinq continents de sang. La foi retourne les montagnes dit-on, elle permet surtout de massacrer dans la communion, la recherche de la rédemption.

L’expansion du bien, la guerre, et la foi sont une trinité, les trois hypostases du chaos, l’endiguement du mal, la guerre et la raison constituent son négatif.

Ces deux systèmes forment une croix dont le centre est constitué par le fer et le feu ; je suis au centre de cette croix, au centre de toute chose : quelque soit votre dessin, votre motivation, je suis toujours avant et après.

Comme un pendule, la paix progresse, ralentie et repart inexorablement vers le trouble et la tourmente. Le désespoir et la nuit finiront bien par se dissiper à leurs tours pour repartir vers une aube pleine d'espérance. Mais toujours vous passerez par moi.

Ne m’appelez pas Arès ou Mars, je ne suis pas un simple dieu qui se contente de champs de batailles, je suis Typhon, celui qui a sectionné les tendons des bras et des chevilles de Zeus, pour n’en faire qu’un pantin désarticulé, celui qui vous a enfermé dans cet enfer circulaire.

Espace temps...

La vitesse est fonction de la circonférence du cône dans lequel nous nous enfonçons.

La durée n’est pas fonction de la distance mais du carré de la vitesse acquise dans le cône.


Le temps est relatif, il ne dépend pas de la distance de la chute, mais de la masse acquise…





reflexion


Le bonheur est composé d’un nombre fini de petites particules qui filent entre nos doigts. Plus que la quantité de départ, c’est notre capacité à les retenir qui fera la différence.

Le Cubain

 Le ciel est chargé, ma mémoire aussi. Le paysage défile. Je repense à Pédro, un Cubain à peine septuagénaire que j'ai rencontré un soir où nous avions consommé plus de vin que de coutume, suffisamment pour que les langues se délient, que l'émotion exacerbée de nos vies heurtées remontent à la surface.

La vie, les joies, les souffrances et bien sûr la mort. Pedro m'en parla sans détour, il s'amusait d'ailleurs d'un jeune quadra qui lui parlait de ses angoisses alors qu'il se savait être au bout du chemin.

Il me parla de Cuba, sa patrie disparu, englouti par la dictature, de la joie et l'insouciance étouffées par la bêtise humaine. Sa voix était musique, ses mains le métronome d'une pensée alerte.

Je citai Y. Navarres "Plus que le goût des mets, c'est le sens du repas que nous avons perdu", pour réponse il m'avoua qu'il aimait toujours faire l'amour, qu'il aimait les femmes tout simplement. Il me montra discrètement mais fièrement une femme de 20 ans sa cadette dans le fond du bar.

Je la regardai, elle buvait un verre avec un groupe de personnes, son regard pétillait, elle se sentait observé, elle prit la pose avant de se tourner vers Pedro, hocher la tête pour lui envoyer un clin d'oeil dans un sourire à désarmer le plus endurci de tous, et Dieu sait si Pédro avait la peau tannée...

"Ne cherche pas un sens à tout, apprends à vivre" me dît il sans lever le regard de sa belle avant de lui retourner un baiser imaginaire.

"Parfois lorsque je me lève le matin, j'ai oublié que j'ai vieilli, parce qu'au fond je suis toujours le même, j'oublie jusqu'au moment où mon regard croise cette main ridée et burinée, jusqu'à l'instant où je découvre une nouvelle douleur qui traverse mon corps alors que j'essaye de me lever. La vieillesse, c'est l'apprentissage de la mort, la préparation au renoncement."

La pluie redouble d'intensité mais il ne fait pas froid, les couleurs se font discrètes, les détails se perdent dans ma mélancolie. Je suis frappé de constater à quel point je suis parfois aveugle du monde qui m'entoure, ommnubilé d'égocentrisme.

"C'est normal d'avoir peur de la mort à ton âge, mais ne gâche pas le bon temps dont tu disposes. Pour moi c'est un soulagement : en vieillissant le fardeau de souffrances endurées devient lourd tu sais." Je me sens comme un gamin qui écoute son père lui parler de choses qu'il ne comprend pas vraiment, qui boit ses paroles, paroles qui se gravent dans la mémoire et qui resurgissent un jour sans prévenir pour "donner sens".

J'ai quitté Pedro tard dans la nuit, je lui ai fait juré que nous dinnerions un de ces soirs. J'ai oublié.

A peine six mois plus tard, je décide par le biais d'un ami de récupérer ses coordonnées pour "prendre date". Après les formalités d'usages je lui demande s'il se rappel d'un type qui était là le soir de son anniversaire, "tu sais, un grand sec, plus tout neuf, un Cubain qui ne veut pas fumer de cigarette américaine..."


"Pedro ? Bien sûr que je me rappel, c'était l'amant d'une bonne copine à moi et qui l'accompagnait ce soir là ; par contre pour son téléphone, laisse tomber, il est mort peu de temps après mon anniversaire".