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mercredi 26 avril 2006

AMERICAN VERTIGO

C’est vrai que j’ai souvent critiqué BHL sans jamais l’avoir lu. Un comble me dirait vous... C’est vrai aussi que je sens bien que l’image que nous des US est biaisé.

A la sortie de ce livre, je me suis dit qu’il était possible que les planètes soient dans une position remarquable, et que cette situation ne se représenterait peut être plus avant longtemps. J’ai donc acheté l’ouvrage la fleur au fusil ; pensez bien, durant les interviews, j’entendais parler de road movie, de Jim Harrisson, Sharon Stone, John Kerry, des traces de Tocqueville, un programme alléchant.

J’ai avalé le premier tiers facilement le temps de dissiper la vitesse acquise. Durant le second, j’ai commencé à tiquer : la rencontre avec Kerry est édifiante, l’entretien avec Jim Harrison tient sur une page, tous ces gens qu’il a rencontré et dont les propos ne forment qu’un vague écho dans un verbiage insignifiant.

L’anecdote du flic (genre texas ranger) qui l’arrête parce qu’il pisse sur la voie public (en pleine cambrousse) et qu’il le laisse aller car l’énonciation de Tocqueville le met dans tous ses états : non faut quand même pas pousser.

Le commentaire des visite des bases militaires, et donc des chargés de communication, m’a finalement convaincu du manque total de crédibilité de cet ouvrage.

Mais le pire était à venir car le dernier tiers est super pénible à lire. Le plan est lourd : thèse (l'Amérique est géniale), antithèse (les américains : des tarés ?), synthèse (l'Amérique est géniale mais il y a des tarés). Certaines conclusions sur l’armée de terre par exemple sont à la limite du gag. Et puis ça devient pénible car lorsque l’on s'ennuie dans une voiture, on peut toujours regarder le paysage mais là, elle est arrêtée, et le monsieur devient intarissable.

Bref, on est pas prêt de m’y reprendre.