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lundi 3 août 2009

Paul Auster : seul dans le noir.

"Et ce monde étrange continue de tourner" est la dernière réflexion que nous livre Paul Auster dans ce roman que j'ai dévoré aujourd'hui.
Quel talent, quelle humanité, quelle puissance romanesque... Après avoir été subjugué par la trilogie New Yorkaise j’ai eu comme un doute après avoir parcouru les deux premières pages d'une noirceur forcenée : est ce bien l'endroit (plage de sable blanc) et le moment (vacances d'été) pour attaquer un tel ouvrage ?
Je savais que le nombre d'ouvrages dans mes bagages m'est compté, et en relevant la tête je me convainquis qu'à part levy, musso ou dan brown, qui procuraient néanmoins de l'ombre aux mères de familles m'entourant, point de salut à chercher dans les librairies du secteur.
À peine le temps de cette réflexion et l'auteur m'attrapa par surprise au détour d'une arnaque narrative pour ne me lâcher que plus tard dans la nuit, moi aussi "seul dans le noir".
S'il vous arrive de vous essayer à l'écriture, lire ce genre de livre c'est un peu comme faire écouter à un guitariste à peine confirmé un solo de Stevie Ray Vaughan : à vous dégoûter...
Paul Auster, comme sa femme (Siri Hustvedt) du reste, ont cette capacité à nous compter la vie, à révéler les failles qui sont en nous, à faire remonter les regrets et erreurs qui émaillent nos vies, un peu à la manière où l’on voit « monter » une photo dans le bais tiède d’un révélateur (pour ceux qui ont eu la chance de connaître les émotions des chambres noirs). Poignant.

1 commentaire:

Marion a dit…

j'avais plus rien à lire, j'ai trouvé... merci :o)