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mercredi 7 avril 2010

INVISIBLE - PAUL AUSTER

Comme toujours la construction est soignée, surprenante, haletante. Pour l'histoire, j'ai pensé à sa femme Siri Hustvedt : cette façon de vous balader sur plusieurs générations, d'aborder la vieillesse, les petitesses de nos vies, les enfants qui meurent, les blessures de l'enfance qui ne se referment pas...

Etrange aussi, juste après Djian, de retrouver le thème de l'inceste entre frère et soeur.

Au final, un roman qui mets le bourdon, vous plonge dans la mélancolie (à condition d'être âgé d'au moins 35 ans). Si voulez lire un Paul Auster récent lisez plutôt seul dans le noir.

jeudi 1 avril 2010

INCIDENCES - PHILIPPE DJIAN


J'aime bien Djian, je l'accompagne, je passe de bons moments avec lui, je me sens bien. Depuis quelques années son style s'est épuré, un tel sentiment de facilité  à la lecture masque je n'en doute pas le travaille acharné de l'écrivain qui au fond ne m'intéresse pas : quand on me donne du plaisir, je n'aime pas sentir la douleur de l'autre, ça gâche...


J'ai donc terminé Incidences hier soir, mais ce n'est que ce matin que j'ai pris conscience de la qualité de cet ouvrage, comme un cri qui revient en echo. Un bijou, fluide, tout en ellipse, sans pathos, peut être un de ses meilleurs...

Pour ceux qui doutent en me lisant je reprends un billet que j'ai retrouvé sur le site de télérama :

« On a beau connaître l’immense talent de Philippe Djian, on est ici, une fois encore et plus que jamais, saisi par la virtuosité, la sophistication extrême du scénario, du montage, de l’écriture, par la composition d’ensemble, fluide, faussement désinvolte, réellement parfaite de ce roman captivant, souvent drôle, par Djian guidé vers une conclusion implacable. Incidences est, à sa façon, un roman d’apprentissage et un roman d’amour, qui s’inscrit avec naturel dans l’œuvre de moraliste que compose, de livre en livre, l’écrivain. Un grand roman tragique et spéculatif, ironique et désespéré, qui pointe du doigt les blessures de l’enfance, l’incapacité d’en guérir, l’impuissance absolue et définitive de l’amour.»

Pour une fois que je partage les vues de Télérama...